Le bouche à oreille numérique : quelles implications pour les marques ?

Si l’on connaît les effets du bouche à oreille dans le commerce physique, comment appréhender celui qui s’effectue en ligne ?

En effet, Internet, et surtout les réseaux sociaux, sont le lieu de nombreux échanges entre les consommateurs, qui y partagent leurs opinions à propos  d’un produit ou d’une marque.

Contrairement à ce qu’il se passe pour le retail, les enseignes sont ici en capacité de savoir ce qu’il se dit de leur offre, et peuvent même dans certains cas tracer les conversations jusqu’à la finalisation d’un achat. Ces échanges sont une mine de données pour les marketeurs car elles leur permettent d’atteindre leurs consommateurs de manière plus ciblée, et donc plus efficace.

Les réseaux sociaux sont le vecteur le plus important du bouche à oreille en ligne, car ils sont dédiés à la mise en relation d’individus qui discutent autour de thématiques variées. Pour autant, plusieurs subtilités sont à prendre en considération.

En premier lieu, il faut avoir en tête que les réseaux sociaux n’ont pas tous la même importance, et n’influencent pas les comportements de la même manière. On distingue les réseaux de masse (Facebook , Twitter) qui vont stimuler la notoriété de la marque, des réseaux plus commerciaux (Pinterest) qui engageront le consommateur, jusqu’au stade où il considérera activement l’idée d’acheter. Ces derniers font naître le besoin chez un internaute en recherche d’inspiration et de recommandations, contexte dans lequel le bouche à oreille aura beaucoup de pouvoir.

Second point, le bouche à oreille n’aura pas les mêmes conséquences en fonction du stade auquel il intervient. Un internaute n’ayant pas de besoin précis mais qui entend parler positivement d’un produit ira probablement le consulter, sans que cela n’aille forcément plus loin. En revanche, un internaute sur le point de finaliser son achat sera particulièrement réceptif et influencé par ce qui se dira. En d’autres termes, le bouche à oreille numérique joue un rôle décisif, et pourra encourager ou casser une conversion.

Ce qui le caractérise, et qui le différencie finalement des conversations physiques, c’est donc à la fois son fort potentiel d’amplification et l’impact direct et immédiat qu’il pourra avoir sur les ventes d’un e-commerçant.

De là à considérer le bouche à oreille numérique comme le plus important, il n’y a qu’un pas… qu’il serait dangereux de franchir. De fait, 90% des conversations à propos d’un produit, d’un service ou d’une marque ont encore lieu hors ligne, dont les trois quarts en face à face. L’enjeu n’est donc pas tant de savoir quel canal est le plus favorable au bouche à oreille, mais plutôt de savoir où communiquer avec sa cible de la manière la plus appropriée.